CONDUITE ZEN À BORD D’UN VÉHICULE VERT, OU L’ART DE MAXIMISER L’AUTONOMIE
(Article publié dans le magazine L’Automobile, octobre 2023)
Par Isabelle Havasy
Alors que le printemps tirait à sa fin, je me suis envolée vers la Colombie-Britannique pour faire l’essai d’une dizaine de véhicules « verts » dans le cadre de la 11e édition de l’ÉcoRandonnée organisée par l’AJAC (Association des journalistes automobiles du Canada).
En deux jours, nous avons parcouru 800 km à bord de véhicules propulsés par une motorisation électrique, hybride ou à hydrogène. Nouvelle recrue au sein de l’AJAC, et seule représentante de la gent féminine parmi les 17 journalistes présents, je me suis lancée corps et âme dans cette « compétition amicale ». Car, au-delà des essais routiers, l’Association remettait un maillot vert à celui (ou celle) qui obtiendrait la meilleure moyenne de consommation au terme de notre cavale. À défaut d’avoir raflé la première position, j’ai tout de même réussi à me hisser au second rang.
Repenser sa façon de conduire
Mais cette première expérience m’aura surtout permis de réaliser comment notre comportement derrière le volant peut affecter l’autonomie d’un véhicule. Le constat est clair : en repensant notre façon de conduire, nous pouvons ménager ces précieux électrons et maximiser les kilomètres parcourus. Cependant, toute chose a un prix. Et dans ce cas précis, le prix à payer consiste à mettre de côté certains (vieux) réflexes bien ancrés, et privilégier une conduite plus zen, consciente et réfléchie.
De prime abord, il faut apprivoiser son véhicule si l’on désire travailler en équipe avec lui. Chaque marque, chaque modèle a ses particularités. Cette connaissance vous aidera à tirer profit de ses atouts. Par exemple, certains sont équipés de la conduite à une pédale avec divers niveaux de freinage régénératif que vous pouvez mettre à contribution, en collaboration avec le dénivelé. Ainsi, vous pourrez profiter des palettes au volant pour ralentir ou reprendre de la vitesse, sans même effleurer les pédales au plancher, vous permettant du même coup de gagner quelques kilomètres d’autonomie en prime.
Constance et anticipation
Il faut apprendre également à anticiper les ralentissements et les arrêts, et à réduire sa vitesse de croisière (une vitesse qui avoisine les 90 km/h sur autoroute vous aidera à épargner vos électrons). La constance est à privilégier, et les freinages ou les accélérations brusques sont à éviter. Exploitez les lois de la physique pour maximiser l’aérodynamisme, notamment en période estivale. À moins de 70 km/h, baissez les vitres, mais au-delà, optez pour la climatisation.
Alors, pour celles et ceux qui hésitent à embrasser le virage électrique par crainte de manquer d’énergie, sachez que vous avez un certain pouvoir entre vos mains (et vos oreilles). Il suffit de prendre le volant, autrement! Par ricochet, vous réduirez votre niveau de stress et d’anxiété, ainsi que les risques d’accrochage.
