SARIT + STRONACH = CE QUE NOUS RÉSERVE L’AVENIR?
(Article tiré du magazine Innovations Automobiles, mars 2023)
Par John C. Morris
La récente journée des médias du Salon international de l’automobile du Canada à Toronto a été pauvre en nouveaux véhicules à moteur à combustion interne. Cette situation a cependant été compensée par la présence de toutes sortes de véhicules électriques (VÉ) et de pistes d’essai intérieures surprenantes, notamment un parcours de Jeep électrique et une zone d’essai de VÉ multimarques plus vaste qui a rempli l’espace avec brio.
Dans un coin du bâtiment nord, SARIT, un constructeur canadien d’Aurora, en Ontario, disposait d’une piste et les journalistes faisaient la queue pour rouler à toute allure dans ces adorables microvéhicules aux couleurs vives. Le nom de Frank Stronach, fondateur prospère de Magna et célébrité à la fois dans le monde de l’automobile et à l’extérieur, ajoute au cachet de ces « mignonnes ».
Dans le style vantard du journaliste, j’ai mentionné que j’avais interviewé Stronach il y a 25 ans. C’est alors que Frank lui-même s’est approché. « J’ai fait un article sur vous lorsque vous étiez un humble machiniste », ai-je dit en souriant. « Je n’ai jamais été humble », m’a-t-il répondu avec un grand sourire.
Après ses débuts au Canada, M. Stronach a fait de Magna un géant mondial producteur de pièces, de sièges et, dans son usine Magna Steyr à Graz en Autriche, de véhicules complets, tels que la Classe G de Mercedes-Benz, la version conventionnelle et la version hybride de la BMW série 5, la BMW Z4, la Jaguar E-PACE et le véhicule électrique Jaguar I-PACE, ainsi que la Toyota GR Supra.
Aujourd’hui, Frank explique qu’il a eu l’idée de créer le véhicule SARIT après s’être retrouvé dans un embouteillage dans l’une des villes les plus congestionnées du monde. Il a remarqué que presque toutes les voitures environnantes n’avaient qu’un seul passager à l’intérieur. Et voici que le SARIT est présenté au Salon!
C’est parti!
J’ai pris le guidon, semblable à celui d’un vélo, et je me suis élancé aux commandes du SARIT. Réaction immédiate : il faut que j’en aie un! Il est minuscule, accélère rapidement et possède un châssis en aluminium. Les portes s’enlèvent, ce qui est encore plus amusant.
L’autonomie avoisine les 100 km, la vitesse maximale est de 32 km (légèrement inquiétante lorsqu’on est à l’intérieur) et la batterie intelligente au lithium se recharge sur le courant de la maison avec un chargeur intégré. Le prix estimé lors de la mise en vente en septembre prochain sera de 6 000 à 7 000 dollars canadiens.
Stronach considère qu’il s’agit de l’avenir et il est difficile de le contredire. Avec moins de 8 pieds de long et environ 3 pieds de large, il peut circuler sur une piste cyclable et se garer comme un scooter. SARIT est un acronyme un brin modeste pour Safe Affordable Reliable Innovative Transport (Transport Sécuritaire Abordable Fiable Innovant), mais avec la puissance dont il dispose, il y a de bonnes raisons de croire que ces véhicules circuleront bientôt en grand nombre un peu partout.
